Édition du jeudi 31 janvier 2008
Mobilité urbaine: le Conseil des communes et régions d'Europe souhaite une harmonisation des programmes européens existants
«Il faut plus harmoniser»: c'est le message transmis par les représentants des collectivités locales et régionales au Parlement européen lors du débat politique organisé par le Conseil des communes et régions d'Europe (CCRE) sur le Livre vert sur la mobilité urbaine, le 24 janvier 2008.
Lors du débat, le rapporteur du Parlement européen Reinhard Rack a déclaré que, «même si son futur rapport est loin d'être achevé, il semble déjà que nous devons clarifier ce que l'UE doit faire sur la mobilité urbaine et les mesures qui doivent être mises en oeuvre pour atteindre ces objectifs». Il considère que «ses principales tâches consistent à définir un concept européen, fournir des lignes de conduites aux parties prenantes et simplifier la problématique en rassemblant le contenu autour de cinq domaines à développer au cours des prochaines semaines».
Le débat du CCRE avait pour principal objectif de donner la possibilité aux responsables locaux et régionaux de faire entendre directement leur point de vue auprès du rapporteur du Parlement européen. Cor Lamers, maire de Houten (Pays-Bas), a indiqué que, «de son point de vue, la plupart des problèmes doivent être résolus au niveau local; l'UE devrait néanmoins entreprendre une plus grande harmonisation dans les zones où cela s'avère nécessaire, comme par exemple pour la labellisation des zones environnementales au sein des villes ou les autocollants à apposer sur les véhicules».
D'autres porte-paroles locaux ont appelé la Commission et le Parlement à prendre également en compte les problématiques liées à la mobilité rurale. Au sein de nombreuses villes européennes, la mobilité est réduite par le fait du nombre très conséquent de migrants journaliers qui viennent travailler en ville tous les jours. La mobilité urbaine et rurale sont intrinsèquement liées.
Un conseiller local et membre de l'Association des villes et communes allemandes, Uwe Zimmermann, a interpellé la Commission sur le fait que «le Livre vert ne prenne pas en considération la législation européenne déjà en vigueur». «Il existe de nombreuses législations européennes qui concernent le transport urbain: la qualité de l'air, la pollution de l'air, les nuisances sonores, la régulation sur le transport public de passagers, la directive sur les marchés publics... Toutes ces problématiques touchent à la mobilité, sans parler des décisions de la Cour européenne de Justice, comme pour les affaires "Stadt Halle" et "Altmark», devait-il souligner.
La représentante de la Commission européenne, Eleni Kopanezou (DG TREN) a déclaré que «la Commission était encore toujours en train de réceptionner les points de vue des parties prenantes». Elle a indiqué «nous ne voulons rien imposer du tout. Notre objectif consiste à favoriser l'échange et le débat». Elle a également appelé à une meilleure utilisation des instruments financiers plutôt que d'en concevoir de nouveaux.
Le rapporteur du Parlement européen a confirmé qu'une approche intégrée serait plus indiquée que l'ajout d'un nouveau document aux centaines d'autres déjà existants.c=http://www.clsidus
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